Publié dans Société

Expropriation - 50 familles expulsées de force à Ilafy

Publié le lundi, 25 septembre 2023

Un drame social s’est produit hier vers 5 heures du matin à Ambohibe-Ilafy. En effet, plusieurs familles se sont vu leurs demeures détruites. En tout, 50 maisons ont été rasées. Selon l’un des habitants, une procédure est en cours au niveau du Tribunal. Le dossier n’a pas encore été tranché. « Nous avons demandé une suspension des opérations. Malgré cela, grande fut notre surprise quand des gens sont venus ce matin pour tout démolir. Nous n’avons reçu aucune notification ».

Une mère de famille a aussi témoigné que « vendredi dernier, vers 18 h, les représentants des propriétaires des lieux nous ont forcés à signer un document, et ils ont prévenu que même s’il y a encore des effets personnels à l’intérieur des maisons, ils procéderont à la démolition ce lundi ». Dans cette affaire, des maisons encore fermées ont été rasées. De l'argent liquide, des téléphones portables et des fournitures scolaires des enfants ont été perdus lors de l’opération.

« Ce qui nous désole le plus, c'est l’emploi de la force et l’inexistence de pourparlers avant la démolition. Parmi les victimes, il y a des personnes âgées, une femme qui vient d’accoucher et qui n’ont nulle part où aller. De plus, de nombreux effets personnels ont été subtilisés et volés durant la démolition. Des témoins qui ont pris des photos et des vidéos de la démolition ont été également victimes d’intimidations et de menaces de la part des démolisseurs. Des coups ont même été donnés », a-t-elle ajouté. Ces gens habitent sur les lieux depuis 15 ans et doivent désormais dormir dehors après cette expulsion.

Le représentant des habitants a demandé à l’Etat de prendre en main cette affaire et d’ouvrir une enquête sur les personnes qui prétendent être les acquéreurs du terrain. Ils estiment qu’il y a une affaire de corruption et de vol derrière cette expropriation.

 

N.R.

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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